3. L'avion ZERO-G :

Présentation :

    L'Airbus A300 ZERO-G, ou "Zéro-Gravité" est un avion de type A300-B2-1C de la société Airbus. Il fut récupérer et aménagé en laboratoire de recherches scientifiques par la société Novespace, filiale du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES). Il est utilisé pour réaliser les vols paraboliques permettant de reproduire les conditions d'impesanteur sur une durée s'étendant jusqu'à 22 secondes.
    Novespace exploite l'Airbus A300 Zero-G principalement pour le compte des chercheurs des agences spatiales française (CNES), européenne (ESA) et allemande (DLR). C'est elle qui a initié les premiers vols paraboliques en Europe.
Le projet A300 ZERO-G a été étudier dès 1992 puis mis en place en octobre 1995. C'est un avion qui a été créé pour succéder à un appareil du même type un Caravelle ZERO-G. Les frais d'investissements sont financés par le CNES, et Novespace finance l'aménagement spécifique.

 

 

Comparaison entre les différents "aéronefs paraboliques" :

 

Un laboratoire volant :

    L’A300 Zéro-G n’est donc pas un avion comme les autres. Bien que peu modifié par rapport à la version de base, il est aménagé pour accueillir des expériences scientifiques. Et même s’il navigue dans l’atmosphère bien en dessous de la frontière officielle de l’espace (100km d’altitude), il est un véritable spationef au service de la science. Il est capable d'accueillir jusqu'à 40 passagers et effectuer de 10 à 15 expériences par vol. L'avantage de l'Airbus A300 est qu'il offre un vaste espace d'expérimentation. C’est le plus gros avion en exploitation dans une activité qui intéresse de nombreux pays dont les Etats-Unis, la Russie, le Canada et le Japon.
 

Une porte vers l'espace :

    Une importante partie de l'avion est consacrée aux études neurologiques et du comportement, notamment pour préparer les vols spatiaux habités: mouvements et coordination, reconnaissance de la position des membres, capacité d'orientation dans l'espace, évaluation de la verticale, etc... ainsi que des tests originaux sur les réactions aux illusions optiques et auditives.

    Le deuxième axe principal d'expérimentation consiste en des essais de divers matériaux utilisés dans l'espace. Les vols paraboliques sont aussi l'occasion pour les futurs spationautes de s'entraîner à l'impesanteur, en apprenant à appréhender et à gérer les déplacements, la gestuelle, la réponse sensorielle, la manipulation des expériences devant être embarquées, etc... Les vols paraboliques offrent ainsi l'occasion unique à des chercheurs de pouvoir mener eux-mêmes leurs expériences en apesanteur. C'est aussi une occasion unique de pouvoir expérimenter sur soi-même les effets de l'impesanteur! En effet, ces vols ne sont pas strictement limités aux seules organisations spatiales, et sont accessibles à toute industrie, laboratoire, ou association d'amateurs (de toute nationalité) proposant un dossier d'intérêt scientifique ou pédagogique. En outre, l'aptitude physique requise pour ces vols est bien moins stricte que celle demandée aux astronautes. Le candidat "parabolonaute" doit subir une visite médicale (dite "FAA Class III") consistant en un examen clinique général, avec analyse d'urine (taux de sucre et d'urée), des test visuels, et un électrocardiogramme au repos et après effort. Il s'agit surtout de vérifier sa bonne condition physique et l'absence d'antécédents particuliers pouvant induire des risques lors d'un vol en impesanteur.